(roman) " Chère brigande " de Michèle Lesbre

Chère brigande (lettre à Mirion du Faouët) de Michèle Lesbre, aux éditions S. Wespieser.

 80 p., 12 euros

Marion du Faouët fût une sorte de Robin des bois bretonne au 18e siècle, cheffe d'une bande de brigands plutôt non violents, qui furent poursuivis sans relâche et finalement arrêtés, torturés et pendus.
C'est une figure historique qui a toujours interpellé Michèle Lesbre; elle choisit de s'adresser à elle lorsque disparait près de chez elle une autre Marion, rousse elle aussi, marginale elle aussi, et alors que cette disparition la plonge dans une angoisse confuse.

Il est souvent nécessaire, pour comprendre et affronter les défis du monde, de faire un pas de côté, ou en arrière; c'est ce que fait Michèle Lesbre en adressant cette lettre à une brigande du siècle des Lumières, et en mettant ses pas dans ceux de cette femme libre, refusant de se soumettre à la violence du pouvoir et à la misère.

Un court texte très fort et très personnel, qui nous plonge dans une sorte de mélancolie combative face au désenchantement du monde.