[DONNER DE LA VOIX] ... à Oliver Gallmeister, fondateur des éditions Gallmeister
En préambule à la rencontre du 23 juin autour des éditions Gallmeister, nous donnons de la voix à Oliver Gallmeister avec quelques questions...
[Votre plus grand souvenir de lecteur ?] Plusieurs, il ne peut y en avoir qu’un. Le premier livre marquant, L’Île aux Trésors, le plus marquant, À la recherche du temps perdu, un que j’ai adoré lire et qui m’a procuré tant de différentes émotions, Les Misérables.
[A quel moment êtes-vous devenu éditeur ?] Je ne sais pas. Suis-je éditeur ? Tous les jours je me pose la question.
[Une maison d’édition qui porte votre nom…pourquoi ?] Par paresse.
[Une date importante pour la maison ?] Demain.
[Un catalogue qui vous inspire ?] Penguin classics.
[La devise de la maison ?] Curiosité, Intégrité, Plaisir et Passion (ou bien, Demain est un autre jour).
[Un objet indispensable à une bonne journée dans votre vie d’éditeur ?] Un verre. Non, je ne peux pas dire ça… je vais vraiment passer pour un alcoolique.
[Quel mot revient le plus dans votre journée de travail ?] Bordel.
[Et un mot tabou ?] Pas de mot tabou.
[Quel est le meilleur moment de la vie d’un livre publié chez Gallmeister ?] Quand il nous échappe et qu’il arrive entre les mains des libraires, des lecteurs.
[Et le moment que vous redoutez dans la vie d’un livre publié chez Gallmeister?] Le silence, l’indifférence, l’oubli.
[Que représentent pour vous les auteurs que vous publiez ?] Un univers fascinant, mystérieux, rassurant, fraternel et amical. Un monde changeant, une oasis.
[Depuis toujours, l’identité graphique des ouvrages que vous publiez est très forte…Comment abordez-vous la question du livre en tant qu’objet ?] On juge toujours un livre sur sa couverture quoi qu’on en dise. C’est la porte d’entrée immédiate, la clé.
[3 titres indispensables du catalogue ?] Walden, Sukkwan Island, Betty.
[3 perles cachées du catalogue ?] Bénis soient les enfants et les bêtes, Les choses qu’ils emportaient, Les Arpenteurs.
[Éditer en France des textes de fiction nord-américains, c’est garder un pied là-bas ? Combler un manque ici ?] Oui & oui.
[S’il y avait un mot, une idée, une ligne qui soit un lien entre tous les titres du catalogue, ce serait…] Une aspiration à l’évasion et à la liberté
[Comment on se sent quand on est éditeur de littérature étrangère en 2021 ?] Bien merci, et vous, comment allez-vous ?
[Un endroit / moment idéal pour lire ?] Dehors.
[Avec quelle musique ?] La rivière qui coule et le bruit du vent dans les feuilles d’arbre. Il n’y a rien de mieux ni de plus beau pour lire.