[ENTRE NOUS] #38


Les éditions les Fourmis rouges comptent deux fourmis : Valérie et Brune. Brune Bottéro est donc l’une des deux. Elles ont créé ensemble cette maison spécialisée dans l’édition pour la jeunesse, d’albums essentiellement, il y a 7 ans. 7 années qui auront vu émerger un catalogue audacieux et pétillant, que nous défendons corps et âme parce que chaque parution nous éblouit, et se met à la portée de jeunes lecteurs avides d’évasion, d’imaginaire, d’humour et d'originalité. A part ça, Brune est aussi passionnée, entre autres choses, par les podcasts. Elle a imaginé la saison 2 de « Entre » (Louie media), un podcast intimiste où elle donne la parole à Julie et Lucien, ses (beaux-)enfants de 8 ans et 11 ans, autour des familles recomposées et de la place de chacun dans ce cercle si particulier.

[Ce temps de confinement et d’intériorité est-il propice à la créativité ?] Je crois que oui, mais c’est aussi un temps frustrant. Les idées sont là mais je manque de temps et de moyens pour les concrétiser…

[Sur quel projet travailles-tu actuellement ?] Je collecte des choses – images, vidéos, sons - pour la nouvelle Newsletter que j’ai créée pour Les Fourmis Rouges. Chaque mercredi je propose du contenu autour de nos livres pour les enfants et pour les professionnels du livre. En parallèle je prépare des cours à distance pour les étudiants de l’INFL. Et je réfléchis à mes futurs podcasts… !

[Une source d’inspiration dans ce contexte ?] Les odeurs nouvelles, celle d’un printemps à Paris avec plus de soleil et moins de pollution.

[Une musique qui fait du bien ?] Écouter « Les mots bleus » de Christophe, tout à l’heure, m’a fait du bien.

[Un film auquel tu penses beaucoup ?] « Portrait de la jeune fille en feu », vu au début de ce confinement, magnifique.

[Un bruit qui te rassure ?] Le silence.

[Une sensation qui te manque ?] Boire la mousse des bières pression, faire du vélo pendant longtemps, serrer mes amis dans mes bras.

[En ce moment, ton principal trait de caractère ?] Je me sens assez volontaire.

[Ce que tu apprécies le plus chez tes voisins ?] Le petit café partagé certains matins à 2 mètres de distance.

[La pensée qui te traverse le plus souvent ?] « Chaque chose en son temps »

[Le livre qui manque à ta bibliothèque ?] J’ai fait une énorme razzia en librairie avant le confinement, pour l’instant je ne manque de rien… Mais je voudrais bien le tome 2 de A la croisée des mondes pour mon fils, désespéré d’avoir fini le premier !

[Et celui que tu es heureuse d’avoir…] Je suis heureuse de savoir que la bibliothèque de mon mari abrite quelques romans post-apocalyptiques, je suis étrangement attirée par le genre ces dernières semaines.

[Tes lectures sont-elles différentes en ce moment ?] Oui ! J’ai eu beaucoup de mal à lire les premières semaines… Et c’est avec « Station Eleven », un roman post-pandémie de Emily St John Mandel, que j’ai repris goût à la lecture !

[Sur ta table de chevet, il y a…] « Girl » de Edna O’Brien, « Captive » de Margaret Atwood… de l’eau, et du bazar.

[La dernière phrase que tu aies lue ?] « Les hommes sont infiniment moins conscients que les femmes du fait qu’ils se servent ainsi de leur sexe ; infiniment moins honnêtes. » Dans "Les Carnets d’or" de Doris Lessing.

[Nous te laissons carte blanche pour réaliser la vitrine de la Carline, que choisis-tu ?] Des petits éditeurs indépendants, et des fleurs fraiches.

[Une astuce ? Un « bon plan » de confinement ?] Trouver des moments pour soi, les créer, en profiter.

[Si tu avais le choix, aujourd’hui, tu serais…] En Provence, avec ma famille et mes amis.

[Une urgence, là, maintenant ?] Un gouvernement de gauche !

[A l’heure actuelle, selon toi, la meilleure chose à faire ?] Lire des livres aux enfants, faire des siestes, se faire des compliments, manger des bonnes choses, rester chez soi.

[Une question que l’on oublie de poser ? Et quelle serait ta réponse…] Tu viens quand à Forcalquier ? Ce sera une de mes premières destinations déconfinées !