Samedi 23 avril : Fête de la librairie par les libraires indépendants et dédicace avec Jean-Charles Blanc
de Jean-Charles Blanc
Préface de Atiq Rahimi
paru aux éditions Verlag Kettler, 2015
prix : 39€
Chants de Rossignols par l'auteur
Ces
photos furent prises lors d’un séjour de deux années, 1971-72.
J’avais voyagé
loin de Kaboul, dans les campagnes reculées, partageant la vie
villageoise de populations accueillantes, tolérantes et curieuses de
rencontrer le voyageur venu de loin.
2004,
trente ans plus tard, au retour d’un dernier voyage, je retrouve
ces photos, traces de saisons partagées avec ces hommes et ces
femmes…Au fond, qu’est-ce qui a changé entre ce que j’ai revu
à Kaboul ou ailleurs et ce qui est montré dans ce livre ? Peu de
choses, si l’on s’en tient à la vie d’une journée. Les décors
du quotidien sont les mêmes. Les ruines de ces longues années de
guerre sont venues compléter les ruines d’antan. L’esprit du
bazar est toujours le même. J’y ai entendu les mêmes bruits, les
mêmes rengaines. J’y ai senti les mêmes odeurs. J’y ai retrouvé
le même système D, les mêmes mines farouches ou débonnaires. Le
paysan qui vient y faire ses emplettes, tire toujours le diable par
la queue, mais un mobile est enfoui dans sa besace.
Ce
sont là des ambiances accompagnées de chansons du répertoire de
Radio Kaboul. En Afghanistan la musique est partout. Dans les ruelles
du bazar, la chanteuse pleure une mélodie d’amour. Dans la
chaï-khaneh, la chanteuse murmure des mots d’amour à celui qui
sirote le thé brûlant. Dans le bus ou au sommet du
camion,
cahotant sur la piste, on rêve : la chanteuse se lamente d’un
amour impossible.
Dans
ces paysages où la femme n’est qu’un fantôme, la voix
séraphique apaise le voyageur.
Pendant
que la femme rêve de liberté, l’homme rêve de houris. Et le
mollah enrage.
C’est
une vision partielle. Ce n’est pas de la nostalgie. C’est juste
pour voir comme le temps passe. C’est un peu de mémoire pour ceux
qui n’ont pas connu ces temps-là. C’est un autre visage de
l’Afghanistan. Celui d’aujourd’hui lui ressemble encore, malgré
tout.
Les
photos sont montées en séquences, introduites par des portraits de
chanteuses (dites : bolbol - rossignols) photographiées à
Hérat.
Jean Charles Blanc est un voyageur. Depuis 1963, il sillonne le monde. Ses voyages l'ont d'abord menés en Inde et en Afghanistan. Il fait de nombreux mais brefs séjours en Turquie, Liban, Syrie, Iran.
Il expose ses photographies dans des galeries à Paris, Venise, New-York,...
Il publie un récit : Famadihana , la valise de Marthe aux éditions Farrago, écrit et dessine une petite Mythologie Indienne, pour les éditions Acte Sud.
Il publie un récit : Famadihana , la valise de Marthe aux éditions Farrago, écrit et dessine une petite Mythologie Indienne, pour les éditions Acte Sud.
Pour en savoir plus sur la manifestation Un livre une rose c'est ici : http://fetelibrairieindependante.tumblr.com/